Fête du baptême du Seigneur
Les temps sont à la division … Ils sont durs pour cela.
Un sondage paru cette semaine nous dit que 35 % des français sont en colère.
Ce que nous expérimentons jour après jour c’est que chacun est contre presque tous, critiquant à sa droite et à sa gauche ; car chacun est bien sûr dans le juste milieu et tout près de soi il y en a toujours un qui en fait trop et un autre qui n’en fait pas assez … !
Cela bien sûr jusque dans les rangs des chrétiens.
Il nous faut inviter à l’unité et à la considération du point de vue de l’autre : et peu y aident hélas, reconnaissons-le !
Que faire demandaient à Jean-Baptiste ceux qui s’approchaient de lui ?
3 pistes :
1) Je crois qu’il y a bien des moments où nous pouvons éviter de critiquer tel ou tel ; car cela est souvent stérile. A l’inverse il nous faut aussi voir ce qui va bien.
2) Je crois aussi qu’il nous faut toujours demeurer attentif à celui qui est inquiet, dont la santé physique ou psychique est fragile ; ce qu’il vit prime ; son avis doit être entendu. Prenons soin de lui !
3) Enfin, certains disent : nous sommes infantilisés … Eh bien prenons des responsabilités !
D’autres disent : la société s’enferme dans la peur … Eh bien vivons dans la paix et la confiance !
D’autres s’inquiètent de l’appauvrissement ou de la diminution des relations humaines et fraternelles … Eh bien cultivons-les et ne restons pas enfermés sur nous-mêmes !
La fête du baptême du Seigneur nous donne justement de contempler le Seigneur qui plonge dans la boue de ce monde, qui met toute sa liberté à être avec les hommes pour les sauver ; liberté que nous aurons toujours car elle est avant tout spirituelle.
Avec douceur et humilité, sans cri de colère ou de dénonciation, le Christ choisit de combattre les faux-semblants et de se pencher sur ceux qui souffrent par sa parole et par ses actes.
Cette entrée dans la vie publique de Jésus nous invite, nous chrétiens, à porter une parole d’espérance et de paix, à agir avec bonté, à être fidèle à notre vocation de disciple, baptisés.
Et comme cela nous dépasse : prenons du temps pour prier et en demander la grâce !
Enfin, j’ajouterai que le synode sur la synodalité est un bel encouragement de la Providence à nous écouter et surtout à écouter ensemble l’Esprit Saint. Notre Archevêque, Mgr de Germay, nous a envoyé cette semaine une très belle lettre pour nous encourager à vivre ce synode (à retrouver sur le site ou au fond des églises). Lançons-nous dans ce synode !
Père Patrice Guerre, curé de l’ensemble paroissial Saint-Pothin Immaculée Conception