Méditation pour la fête de Saint Joseph
Joseph, l’homme du silence
De Saint Joseph, l’Evangile ne nous cite aucune parole, nous le présentant ainsi comme l’homme de l’obéissance, de la discrétion, de l’écoute attentive, de la disponibilité …
Un homme de foi, ajusté à Dieu, un homme d’action qui fait ce qui est bon …
Allons plus loin : Un homme contemplatif. C’est pourquoi Sainte Thérèse d’Avila a une si grande affection pour lui …
Saint Joseph est avant tout un contemplatif, un homme qui se penche sur le mystère, qui ne sait pas tout, qui choisit de se retirer devant la Vierge qui est enceinte, qui accepte de ne pas comprendre …
Un contemplatif dans le cœur duquel règne le silence, la paix profonde qui jaillit d’un cœur qui a laissé une place immense à Dieu, qui a choisi de se laisser habiter par lui, dont la soif est d’avoir assez d’espace dans le cœur pour que Dieu y prenne sa place, et plus encore, et toujours plus …
Quelle joie qu’un cœur qui se repose dans le silence, un vrai silence habité par Dieu, un silence où tous mes soucis ne sont pas secondaires mais seconds, où je sais que Dieu seul suffit …
Un cœur qui ne cherche plus à s’agiter devant mille sollicitations car une seule est nécessaire et essentielle, celle d’être avec Dieu, de le laisser régner en moi …
Un cœur qui a fait le choix, et cela nous est rappelé au cœur du carême, de ne pas se laisser piéger par le bruit, les mille sollicitations qui ne nourrissent pas profondément mais dispersent pour être plus attentif encore, aujourd’hui, à Dieu qui est présent …
Voilà Saint Joseph, l’homme du silence !
Je veux lui confier ce jour nouveau pour que moi aussi, dans ce temps où je suis appelé au silence, et le confinement est pour cela une grâce, je laisse enfin un peu plus de place à Dieu !
Je sais profondément combien j’ai besoin de ce primat de Dieu sans lequel je ne suis qu’insatisfaction, dispersion, agitation ou tension intérieure … qui peut aussi rejaillir, hélas, sur mes frères …
Ô bon Saint Joseph, au début de ce jour nouveau, laisse-moi me confier à toi pour que tu m’apprennes à vivre un peu plus dans le silence pour passer ainsi, peu à peu, d’un silence extérieur qui n’est que peu de choses à un vrai silence intérieur, ce silence où Dieu réside pleinement …