9ème JOURNEE MONDIALE DES PAUVRES 2025
Le cri des pauvres : « C’est Toi mon espérance »
Il y a (ou devrait y avoir) dans l’Église et chez tous les chrétiens une « option préférentielle pour les pauvres », comme nous le dit le pape, et comme le Christ nous le répète inlassablement dans l’Évangile, même si cela peut nous déranger.
Jésus ne méprise pas les riches, mais il s’identifie aux pauvres : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » : les aimer, c’est donc aimer le Christ lui-même, c’est rencontrer Dieu en eux et se convertir.
Ils sont les premiers héritiers du Royaume : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. » : Ils portent en eux une espérance universelle.
Le Christ nous demande que cette préférence soit la nôtre aussi : Il nous envoie vers les pauvres, ceux qui ont le plus besoin de lui, de son amour, vers ceux qui n’ont souvent plus d’espérance.
Mais, lorsque l’on est à terre, que peut être l’espérance ?
L’espérance chrétienne c’est juste croire qu’il y a toujours une petite lumière allumée au fond du tunnel : c’est croire avec une confiance absolue que le Christ reste à nos côtés et nous aime même au milieu de nos pires difficultés : c’est croire en ce qui n’est pas encore arrivé et qui arrivera à la fin de notre vie.
L’espérance est un don de Dieu qui repose sur la foi et est nourrie par la charité : « Celui qui manque de charité, non seulement manque de foi et d’espérance, mais enlève l’espérance à son prochain. »
Les pauvres ont besoin de nous pour se relever, mais ils ont surtout besoin d’actes d’amour gratuits partagés pour avoir de l’espérance.
« La pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle ; ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas manquer de leur offrir son amitié »
Comme le dit Robert qui dort dans la rue : « Ma prière, mon espérance, c’est la respiration de mon âme ; si j’arrête de respirer je meurs, si j’arrête de prier, d’espérer, mon âme meurt »
Le Christ s’adresse à chaque pauvre en leur disant : « tu as peu de force, peu de pouvoir, mais « moi, je t’ai aimé ».
« Le pauvre peut devenir témoin d’une espérance forte et fiable, justement parce qu’il la professe dans des conditions de vie précaires »
Il suffit de peu de choses pour redonner et partager de l’espérance : un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un petit service gratuit…
Alors, sachons témoigner et rayonner d’une foi joyeuse, d’une charité enthousiaste et de notre amour pour semer, donner et recevoir de l’espérance auprès des pauvres, de ceux qui souffrent et que Dieu a choisi en priorité.
Patrick Deveraux, pour l’Association Fraternité St Pothin—Immaculée Conception, au service des plus démunis


