Marie qui défait les nœuds

A l’occasion des 170 ans de l’église de l’Immaculée Conception, vous êtes invités à découvrir la dévotion spéciale à Notre Dame qui défait les nœuds.

La dévotion à Marie qui défait les nœuds ne cesse de grandir dans le monde depuis sa diffusion par le pape François. S’il est facile de se procurer les textes de la neuvaine, il est plus difficile de se recueillir devant le tableau.

La paroisse Saint Pothin Immaculée Conception accueille un tableau spécialement réalisé pour cette dévotion exceptionnelle par l’artiste Marguerite O’Neill.

Il est exposé dans le transept de l’église et offre un lieu de recueillement unique aux fidèles qui souhaiteront venir prier devant le tableau.

Chapelet à Marie qui défait les noeuds

Tous les mercredis à 11h30 à l’église de l’Immaculée Conception

Messe votive à Marie qui défait les noeuds

Tous les premiers vendredis du mois à 12h10 à l’église Immaculée Conception

Histoire de la dévotion à Marie qui défait les noeuds

A l’origine de la dévotion, un tableau ex-voto, en remerciement à Marie qui a “défait les nœuds” d’un couple marié qui a ainsi évité le divorce.

En 1615, Wolfgang Langenmantel et Sophie Imhoff sont mariés depuis trois ans mais ils se disputent continuellement, et leur mariage est déjà en crise. Les deux époux envisagent très sérieusement l’idée de divorcer. Mais tous les deux sont de fervents catholiques et souffrent de leur décision. Alors, avant de décider de leur séparation définitive, l’époux décide de se rendre à pied au proche monastère bavarois d’Ingolstadt où réside le père jésuite autrichien Jakob Rem (1546-1618), connu et très estimé pour sa capacité de discernement, sa dévotion, et sa profondeur spirituelle.

Accédant à la demande de Wolfgang et tenant entre ses mains le ruban de mariage du couple, Jakob va prier devant l’image de la Vierge, très précisément devant le tableau de Notre-Dame des Neiges, accroché dans la chapelle du monastère, celle-là même qui lui était apparue, un beau jour d’avril 1604 et qui lui avait demandé d’être invoquée sous le titre de Maria ter admirabilis (Marie trois fois admirable). Le ruban est alors sale et plein de nœuds, chacun représentant une dispute du couple. Il supplie Marie de rendre la paix à ce couple.

C’est alors qu’il voit les nœuds se défaire les uns après les autres, et le ruban devenir d’une brillance éblouissante, en retrouvant l’aspect lisse et blanc qu’il avait le jour du mariage.

Les jours suivants, le couple retrouve sa sérénité et se réconcilie. Les époux vécurent heureux et en paix jusqu’à la fin de leur vie.

En 1700, Jérôme Ambroise von Langenmantel, chanoine à l’église Saint-Pierre de Perlach d’Augsbourg et petit-fils de Wolfang et Sophie, a l’idée de rendre hommage à cette réconciliation extraordinaire par les arts. En souvenir de ses grands-parents et de cet “événement si particulier” qui leur est arrivé, il décide de commander un retable d’autel comme ex voto pour orner la chapelle de son église, et renforcer la dévotion mariale de l’Église, montrant à tous la grande efficacité des prières qui sont faites à la Mère de Dieu.

La réalisation de l’œuvre est confiée à Johann Melchior Schmidtner, un peintre de l’Académie allemande d’Augsbourg qui la termine en 1700. Marie est représentée, le visage incliné vers le ruban, concentrée sur son travail. Deux anges l’entourent. L’un lui présente un ruban plein de nœuds, tandis que l’autre reçoit ce même ruban, démêlé. La Mère de Dieu est couverte d’un manteau bleu, avec la lune à ses pieds et douze étoiles en guise de couronne. Le serpent de la Genèse (3-15) illustre le Mal. Marie, dans un geste symbolique fort, l’écrase de son pied, en présence de la colombe — l’Esprit saint – représentée en haut du tableau, couvrant la scène de sa lumière.

Une dévotion mondiale

Jusqu’au XXe siècle, la dévotion à Marie qui défait les nœuds ne concerne que le sud de l’Allemagne. Mais dans les années 80, alors que le futur pape François finit sa thèse de doctorat à Augsbourg, près de Munich, il est profondément bouleversé par le tableau. Il rapporte des petites images, les propage en Argentine, et fait réaliser plusieurs copies du tableau.

Le père Alejandro Russo explique ses origines. « Le Saint-Père a passé une période de sa vie en Allemagne pour y poursuivre ses études, et là dans une église, il trouva l’image de la Vierge qui défait les nœuds. Il en ramena quelques cartes postales à Buenos Aires et commença à en glisser une à l’intérieur de chaque lettre qu’il écrivait. »

Bientôt, un fort mouvement de piété populaire s’étend à toute l’Amérique latine, puis au monde entier.

« Nœuds de vie personnelle, familiale, professionnelle, sociale. Tous ces nœuds, qui ne sont rien d’autre que le péché, nous affaiblissent tellement dans notre foi que la grâce de Dieu ne peut s’écouler librement à travers le ruban de notre vie » expliquait le cardinal Bergoglio.

Devenu pape, il continue de s’y référer souvent. « À la miséricorde de Dieu, nous le savons, rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son “oui”, a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance est aussi la mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu, afin qu’il dénoue les nœuds de notre âme. »

 

Un lieu de dévotion à Marie qui défait les noeuds dans notre paroisse

Le Pape François rappelle souvent combien notre société et nos vies (professionnelles, familiales, personnelles ou sociales) sont entravées par des nœuds, qui nous empêchent de nous ouvrir à l’amour de Dieu et forment comme un écran à la grâce divine.

La dévotion à Notre-Dame qui défait les nœuds nous invite à nous tourner avec humilité vers la tendresse et la miséricorde de Marie, qui par son intercession nous conduit vers le Père pour nous libérer de ces liens et nous remettre debout.

Outre le fait que notre église est dédiée à Marie, il nous a semblé que cette dévotion avait d’autant plus de sens que le palais de justice est tout proche de notre église et qu’il est un lieu traversé par tant de situations de vie difficiles à dénouer.

Durant les moments les plus éprouvants, quand tout semble sans issue, la Vierge Marie est toujours là pour écouter nos prières.
Face aux tourments et aux blessures de toutes sortes, elle prend nos demandes et les présente à son Fils, Jésus, avec amour et patience. Elle nous montre le chemin et aide à défaire les nœuds qui entravent notre vie, nous apportant lumière et espoir.