Dans sa « Lettre au Peuple de Dieu », publiée le 20 août 2016, le Pape François voulait attirer notre attention sur la gravité des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé ou des personnes consacrées. En commentant cette parole de saint Paul, « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Co 12, 26), il nous invitait non seulement à prendre réellement conscience de la souffrance des victimes, mais encore «à assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit ».
Pour ce faire, il nous adressait cet appel vibrant : « J’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne… pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection ». Et il ajoutait : « La dimension pénitentielle du jeûne et de la prière nous aidera en tant que peuple de Dieu à nous mettre face au Seigneur et face à nos frères blessés, comme des pécheurs implorant le pardon et la grâce de la honte et de la conversion […] afin que grandisse parmi nous le don de la compassion, de la justice, de la prévention et de la réparation ».