Dans l’Evangile du jour (Jn 7, 40-53), les juifs se scindent en deux. Les uns croient que Jésus est le Christ parce que « jamais homme n’a parlé de la sorte ». Ceux-ci ont été bouleversés par son enseignement qui parlait au cœur. Les autres refusent de croire parce que Jésus est originaire de Galilée, région déconsidérée.
Il est vrai que dans les Ecritures, jamais un prophète n’était venu de Galilée. En cela, les pharisiens connaissent les Ecritures. Mais ils ont oublié que Dieu créait sans cesse « du nouveau » (Is 43, 19), qu’il ne restait pas enfermé dans nos pensées toutes faites, nos cadres trop étroits.
Plus grave, ils ont oublié que Dieu était proche des humbles et aimait à choisir les plus petits pour leur confier une mission, ainsi David, humble berger (1 Sm 16, 11). Il n’est donc pas étonnant que Dieu fait chair ait choisis la dernière place : ainsi personne ne pouvait se sentir délaissé par lui.
Ce temps d’épidémie nous appelle à renouveler notre regard sur ceux que nous regardons bien souvent de haut, ainsi les éboueurs et les personnes aux caisses des supermarchés. Aujourd’hui, nous réalisons que leur travail est essentiel pour notre vie et combien ils ont du courage de continuer à travailler malgré les risques.
Seigneur, viens renouveler notre regard. Aide-nous à voir en chacun de nos frères un homme créé à ton image. Mets sur notre visage un sourire bienveillant, sur nos lèvres un mot délicat et dans nos gestes un acte attentionné.
Olivier de Petiville