Chers paroissiens,

Il a été annoncé dans la soirée du 14 mars que plus aucune messe publique ne sera célébrée pour un temps indéterminé …

Cette annonce suscite une véritable douleur, une tristesse profonde, signe de notre attachement à l’Eucharistie …  Nous sommes comme sidérés par ce que cela signifie … Une stupeur nous saisit …

Nous réalisons aussi davantage que l’épidémie est grave … Et qu’il appartient à chacun d’agir de manière responsable.

Nous n’avions jamais imaginé que cela soit possible hormis dans des pays de persécution …

Cela nous invite à être en communion avec tous ceux qui pour de multiples raisons ne peuvent communier régulièrement. Nous réalisons plus que jamais que le don de l’Eucharistie est un grand trésor …

 

1) L’Evangile de ce dimanche 15 mars :

L’Evangile de ce dimanche est celui de la rencontre entre la Samaritaine et Jésus au bord d’un puits …

« Si tu savais le don de Dieu » dit Jésus à cette femme, à l’Eglise …

Au cœur du carême, ce jeûne de l’Eucharistie est un appel puissant à réveiller en nous notre soif de ce sacrement …

Que l’attente de pouvoir communier à nouveau creuse en nous une nouvelle ferveur pour l’Eucharistie à laquelle peut-être hélas nous étions parfois trop habitués …

Jésus poursuit en disant que « le Père cherche des adorateurs en Esprit et en vérité » … Voilà la réponse à donner à Dieu : devenir des adorateurs et cela non pas dans un lieu précis, à Jérusalem ou sur le mont Garizim mais en tout lieu, caché dans le secret de sa chambre où le Père est présent dans le secret …

Puis Jésus dit à ses Apôtres : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père » ; cette nourriture que nous pouvons nous aussi accueillir pendant ces jours qui viennent …

A la fin de cet Evangile la Samaritaine est à nouveau en communion avec ceux de son village : toute rencontre avec le Christ a pour finalité la communion avec le Père et entre frères … C’est notre espérance. Nous retrouver plus unis !

Nous pouvons vraiment dire que l’Evangile de ce dimanche 15 mars est la réponse que Dieu nous donne à cette impossibilité de célébrer l’Eucharistie.

« Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une Parole … » disons-nous avant de communier : non pas une Parole qui nous donnerait le droit de communier ; mais la Parole que nous pouvons tous lire et méditer, jour après jour, Parole de la liturgie qui est la même pour tous.

Alors chers frères et sœurs, plus que jamais, dans ces jours où l’Eucharistie ne peut être célébrée publiquement, lisez la Parole que l’Eglise nous donne, nourrissez-vous de cette Parole ; lisez-la avec d’autres si cela vous est possible …

Vous trouverez sur internet de nombreuses propositions pour vivre une célébration

 

2) L’Eucharistie, mystère de communion

Au cours de l’histoire de l’Eglise de nombreux chrétiens ont préféré mourir martyrs que de renoncer à l’Eucharistie ; cela au nom de leur foi dans ce mystère.

Les chrétiens d’Abithène (en Tunisie actuelle) sont connus pour leur cri : « Jamais sans le dimanche » …

Cependant, ce n’est pas par refus du martyr que nous ne communions pas ; mais parce que l’Eucharistie est mystère de communion et que nous ne pouvons mettre en danger la vie de certains … L’Eucharistie, célébrée pour le salut du monde, ne peut en même temps mettre en danger certains plus fragiles …

Durant cette épidémie, il nous faut intercéder les uns pour les autres, demeurer en communion, prier pour les personnes malades, demander à Dieu que cette grave épidémie cesse …

Je vous invite notamment à porter dans votre prière notre ensemble paroissial Saint-Pothin Immaculée Conception, toutes les personnes de notre quartier, particulièrement les plus isolées, les plus fragiles, ceux atteints par le coronavirus …

 

3) Les messes ne sont pas annulées mais les assemblées ne sont plus possibles :

Il est important de le souligner car rien ne pourra faire que l’Eucharistie ne soit plus célébrée.

La messe continue d’être célébrée par les prêtres ; et vous êtes invités à vous y associer.

Le Christ continue de s’offrir pour nous.

Votre communion spirituelle vous associe à toutes les messes qui sont célébrées par les prêtres de manière dite « privée » et dans le monde où cela est possible publiquement.

Que votre cœur s’ouvre à ce mystère !

 

4) Que pouvons-nous faire ?

De nombreuses célébrations de l’Eucharistie sont retransmises à la télévision ou par internet : notamment sur France 2, KTO … (voir les propositions)

De nombreuses propositions sont faites pour vivre une célébration à partir des oraisons des lectures de la messe du jour : à plusieurs si possible, prenez le temps de prier

Par le site et les réseaux sociaux de la paroisse nous vous proposerons régulièrement un lien avec la paroisse, ses pasteurs …

Bien sûr aussi, par tous les moyens possibles (téléphone, courrier, mail …), n’oubliez pas de rejoindre ceux qui sont seuls, en difficulté, de leur proposer de les aider pour des courses, des gardes d’enfants ou autres …

 

5) Chers paroissiens,

En France, cette épidémie a commencé à croître le mercredi des cendres ; elle pourrait trouver son pic pour Pâques ; c’est à une véritable quarantaine que nous sommes invités … Voilà qui donne sens à notre carême …

Cette épidémie est grave : ne cédons pas à la panique mais prions le Seigneur pour qu’il nous sauve …

Avec l’abbé Emourgeon, nous vous disons : N’hésitez surtout pas à nous joindre pour aller visiter des personnes malades, donner le sacrement des malades, confesser, porter l’Eucharistie, prendre du temps avec telle ou telle personne …

Nous vous assurons tous de notre prière ! Et comptons sur la vôtre !

 

                           Père Patrice Guerre, curé de l’ensemble paroissial Saint-Pothin Immaculée Conception

 

 

 

Comme nous l’a demandé Mgr Dubost, confions-nous à la Vierge Marie, notre Dame de Fourvière, que nous aimons et qui veille sur nous :

« On ne parle que de cela… Les conséquences de l’épidémie sont là. Elles affectent beaucoup d’entre nous. Elles affectent surtout les personnes âgées, les pensionnaires des EPHAD, le personnel soignant, les proches. Certains professionnels.

On ne parle que de cela. Et si on priait ? Et si chaque jour on offrait trois Je vous salue Marie. Je propose à chacun cette prière simple. En signe de solidarité. Avec tous ceux qui sont affectés par ce virus.

A Lyon nous faisons confiance à Notre-Dame de Fourvière ! »

Mgr Michel Dubost, Administrateur apostolique du diocèse de Lyon