La paroisse, véritable réseau social ?
Il y a quelques années, des nouveaux paroissiens me faisaient remarquer à quel point l’univers paroissial était d’une richesse de relations inimaginables et indispensables pour eux.
Je m’étonnais. Une communauté paroissiale n’est pourtant pas inconnue pour un prêtre !
Peut-être, par habitude de ma communauté, oubliais-je de m’émerveiller de cette richesse qui dépasse d’ailleurs tout membre et tout pasteur : bien des choses se vivent dans la discrétion et dans le secret des cœurs.
Est-ce ce qui distingue un club d’une communauté ?
Peut-être.
En tout cas, la communauté paroissiale est appelée à vivre non seulement, dans la diversité des anciens, de ceux qui frappent à la porte, de ceux que l’on invite ; mais aussi en intégrant les âges, les cultures, les histoires, les sensibilités … différentes en se laissant entraîner par le véritable Coach : « vous avez reçu gratuitement, donner gratuitement » (Mat 10,8).
Un coach, habituellement, nous invite au dépassement en tenant compte de beaucoup de facteurs.
D’ailleurs, rien ne se fait sans les entraînements, les matchs, les bobos ou les véritables blessures à guérir, la troisième mi-temps mais aussi les grands rendez-vous à tenir (et qui manqueraient si on les oubliait).
Je ne vous parle pas des supporters car dimanche dernier, le prédicateur nous invitait de passer des tribunes au terrain !
Dans l’évangile de ce dimanche, un denier unique est donné à celui qui se présente à la première heure comme celui qui se présente à la dernière heure dans la vigne du Seigneur.
On peut se retrouver dans la réaction de certains enfants du caté qui méditaient cet évangile mardi. N’y a-t-il pas une injustice ! ils reçoivent le même salaire alors que certains sont là depuis le petit matin !
Il me semble que la véritable injustice vise ceux qui ne sont pas embauchés et « qui restent là, sans rien faire », on ne les pas embauchés, ils sont invisibles. Les enfants l’ont bien compris : si un enfant se présentait au cours de l’année, le groupe l’accueillerait avec grande joie. Quelle joie d’entrer dans la Vigne du Seigneur.
Alors, allons joyeusement à la Vigne du Seigneur, « Il nous donnera ce qui est juste pour nous ».
Et si jamais, sur votre agenda manquait l’heure de la journée paroissiale c’est 10h30 avec quelques grappes de raisins qui reste chez les sœurs Trinitaire pour l’après-midi festive.
Père Edouard le Conte, curé de l’ensemble paroissial Saint Pothin – Immaculée Conception