GAUDETE dimanche de la JOIE ! donc c’est la fête !
Ce dimanche les ornements sont roses, scintillants ; cela signifie la joie, il y a une atmosphère de fête. Mais pourquoi ?
Certains bien renseignés diront que c’est la perspective de l’anniversaire de notre cher vicaire. Ils ont raison mais c’est un peu tôt pour que l’Eglise fixe une fête pour lui malgré ses grands mérites.
Alors, cherchons un peu… Nous célébrons cette tranquille et heureuse certitude de ce qui vient. Un peu comme des fiancés préparant leur mariage ou des parents une naissance. Il y a de la joie dans cette attente vers un futur certain, vers une promesse née d’une Alliance.
Ce n’est pas l’attente inquiète de l’incertain ou de l’inconnu. Telle l’inquiétude du désert aride (la terre de la soif Isaïe 35), il semble qu’il ny ait rien à espérer dans le désert aride et pourtant, à la moindre petite pluie le désert verdi, fleuri. Reprenons l’histoire un peu désespérante de nos aînés dans la Foi : un petit peuple régulièrement assailli, conquis par ses voisins, déporté, subissant beaucoup plus de défaites que ne remportant de victoires, se divisant et se querellant, suivant parfois de faux prophètes et mettant au pouvoir des Rois pas toujours soucieux du Bien Commun. Et pourtant malgré cela, tout au long des livres de l’Ancien Testament, nous pouvons lire cette espérance joyeuse et confiante née de l’Alliance, « la promesse faite à Dieu à nos pères en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais ». Elle est particulièrement visible dans les textes que l’Eglise nous propose pendant cette période de l’Avent.
A-t-on perdu cette Espérance ? Alors que nous savons que nous sommes sauvés par le Christ, venu pour l’humanité et chacun de nous, j’entends beaucoup d’inquiétudes, de peurs, telles ces fiancés indiquant qu’ils ne veulent pas d’enfant, ou ces personnes terrorisées à l’idée de manquer d’un peu de confort ou ressassant les risques d’épidémie ou de catastrophe. Il ne s’agit pas de voiler les difficultés mais de les mettre à leur juste mesure. Et comme Chrétien, nous sommes appelés à vivre dès maintenant de la vie éternelle « Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés /…/et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. ». Comment faire ?
Certainement en réduisant la consommation d’informations (supprimer la télé, choisir sa radio, …), et simplement en allant voir son voisin pour prendre de ses nouvelles, jouant en famille, entre amis, entre paroissiens, participant à un des nombreux services de la paroisse, souriant à une personne seule et en relisant les Prophètes avec d’autres paroissiens dans la nuit du 15 au 16 décembre pour être dans la joyeuse espérance de Celui qui vient.
Thierry avec Cécile
