Fêter Marie, c’est rendre grâce à Dieu !

Quelle relation avez-vous avec la Vierge Marie ? Est-ce que vous entretenez une amitié avec elle ?

Cette question m’a donné à plusieurs occasions la joie d’échanges fraternels avec d’autres chrétiens. Car la place que tient Marie dans notre vie spirituelle dévoile une partie de notre histoire sainte.

Pour moi qui ai grandi dans une famille où Marie est vénérée, j’ai au cœur ces fêtes mariales, occasions de célébrations familiales honorant une statue au pied d’un beau chêne. Depuis l’enfance, j’invoque Marie, sans redouter de la mettre à « toutes les sauces ».

Le 8 décembre, nous fêterons avec l’Eglise la fête de Marie Immaculée : Marie pleine de grâce selon les termes que l’évangéliste met dans la bouche de l’ange Gabriel. « L’Eglise propose aux catholiques de contempler en Marie la parfaite réussite de l’humanité telle qu’elle est voulue par Dieu. Le modèle auquel ils se réfèrent ainsi n’est ni un héros de guerre ni quelque illustre savant ou artiste, c’est une jeune fille qui a dit « oui » une fois pour toutes à Dieu, qui est restée fidèle à sa parole et n’a jamais cessé d’avoir foi en son Fils, même lorsque celui-ci était traité de fou. » (Encyclopédie catholique pour tous. Théo).

Contemplons Marie et rendons grâce à Dieu pour ce cadeau qu’il nous fait d’une mère attentive, prévenante. Dieu ne veut pas nous écraser de ses dons ! Le monde nous entraîne à nous protéger, à nous préserver des marges de manœuvre dans nos emplois du temps, dans nos dépenses, par prudence. C’est une tout autre attitude qui est proposée à notre discernement. Le Fils de Dieu s’est fait homme par Marie, il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur. Marie accueille la venue de Dieu dans le monde sans réserve pour elle-même, sans se protéger, au risque de sa propre vie (ne s’expose-t-elle pas à la lapidation ?). Elle accompagne son Fils dans sa Passion et sa mort sans en être anéantie, écrasée. Elle se tient debout au pied de la Croix.

Comme dans la prière de Jésus, l’utilisation de l’impératif dans le « Je vous salue Marie » interroge. Qui peut commander à Marie de prier pour soi ? Nous osons demander à Marie de prier pour nous après l’avoir reconnue Mère de Dieu, elle que Jésus a donnée comme mère au disciple bien aimé. Nous demandons que Marie prie pour nous parce que Marie prie déjà pour nous, avant que nous le lui demandions. Cela nous est donné, toujours. Magnificat : rendons grâce ! Gratitude !