Dans la tradition orientale, on l’appelle « voleur de paradis ». De qui s’agit-il ?

De celui qui porte le nom de voleur. Larron veut dire voleur.

St Jean Chrysostome : « il n’a pas oublié sa profession de voleur (le larron), et dérobe, par sa confession, le Royaume de Dieu. De la Croix il s’élance vers le ciel ».

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Le bon larron s’est laissé illuminé.

Ce n’est pas une tentative de dernier recours qu’il met en œuvre lorsqu’il interpelle Jésus.

Il est crucifié comme lui. Que peut-il ?

A vue humaine, tout semble conduire à une mort certaine.

« Pour nous c’est juste ; mais lui, il n’a rien fait de mal ».

Du silence apparent de Dieu jaillit la justice divine.

La lumière de la vérité plonge sur le bon larron.

Ce n’est pas une lumière qui éblouit mais qui révèle ; qui révèle la vérité sur l’homme et donne un éclairage sur l’horizon de l’humanité.

Le bon larron confesse son péché. Il le reconnaît mais il se tourne vers Celui qui peut le relever, le diriger de nouveau vers ce qui était prévu dès le commencement pour lui.

Au commencement Dieu planta un jardin (= un paradis) en Eden, à l’orient, et il mit l’homme qu’il avait modelé » Gn2,8

La vie du larron s’achève en retrouvant son Créateur et Sauveur.

L’année liturgique s’achève et nous pouvons alors faire mémoire :

– des innombrables rencontres où le Christ Roi de l’univers s’est manifesté

– des innombrables cris que nous avons osés élever : « Seigneur souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ».

Suivons le bon larron qui dérobe, par sa confession, l’entrée du paradis.