Pour une recette de cuisine parfaite 

Je me rappelle avec nostalgie des moments où je pouvais encore déguster les choux à la crème surmontés d’un craquelin, faits par un de mes frères séminaristes le dimanche midi. Quoi qu’il en soit, j’étais émerveillé par le subtile équilibre des goûts, la cuisson parfaite. C’est un vrai art ; il suffit de se tromper dans des proportions, d’inverser l’ordre de la recette pour que le dessert en question devienne insipide. Au contraire, ces repas du dimanche nous conduisaient au paradis des saveurs.  

Je me dis que c’est un peu pareil pour l’Eglise et notre paroisse. L’Eglise est aussi un délicieux dessert ! Chacun apporte sa touche, une part des ingrédients, une action particulière. Pour faire un gâteau digne du grand pâtissier, Jésus. Que nous pouvons ensuite tous savourer ensemble… 

Pour que ce gâteau soit beau et que chacun puisse goûter à sa merveille, il convient que chacun apporte son talent. Et il est unique ! Si un talent manque, alors le gâteau perdra de sa saveur. Quel talent le Seigneur m’a donné à mettre au service de l’Eglise ? Est-ce que j’ose le mettre au service du monde, de la paroisse ? Est-ce que j’ai conscience que ce que j’apporte est unique ? que si je ne l’apporte pas, il manquera quelque chose à l’Eglise ? Comme le craquelin qui manquerait à mes délicieux choux à la crème… 

Que Dieu est bon !!! Il veut donner une place à chacun, à notre mesure. Il veut nous montrer que nous sommes tous indispensables, uniques, aimables tels que nous sommes. Il veut non seulement nous faire voir cela mais aussi faire fructifier nos talents à l’intérieur de l’Eglise. Bien sûr, certains talents seront davantage dans le monde : associations, engagement politique, etc. Mais est-ce que j’ai bien conscience de tout cela ? prière, couture, bricolage, KT, chants… Chaque chose est une partie de la recette… 

Pour que notre gâteau paroissial soit un gâteau digne du pâtissier céleste, nous avons eu comme idée de faire un appel au talent de chacun à l’intérieur de cette feuille paroissiale, pour être certains que nous n’en laissons pas de côté… Alors bien sûr, il y a des services que nous mentionnons explicitement mais finalement, la case la plus importante est la dernière : « quel talent je peux mettre au service de la paroisse ? » 

Père Olivier de Petiville, vicaire de l’ensemble paroissial Saint Pothin – Immaculée Conception