Le chapelet, une espèce en voie de disparition ? 

Il y a quelques semaines, une paroissienne m’alertait sur le fait qu’il n’y avait presque plus personne qui venait au chapelet quotidien à St Pothin et que souvent, ils se retrouvaient à 2 devant la Ste Vierge. Bref, que le chapelet paroissial était en voie de disparition. En discutant avec des personnes d’autres paroisses, je me rends compte que ce phénomène est assez généralisé. 

Pourtant, je suis conscient aussi du nombre de familles qui prient le soir une dizaine de chapelet, ou qui récitent une dizaine à l’occasion de neuvaines. Je sais aussi que des gens prient quotidiennement le chapelet chez eux. En somme, le chapelet ne disparaît pas, c’est plutôt le chapelet paroissial qui est en difficulté. On pourrait donc se dire qu’il s’agit juste d’un changement d’habitude… 

Après réflexion, je pense que c’est quelque chose de dommageable. Le chapelet en paroisse, c’est comme se retrouver en famille avec sa maman. C’est essentiel ! Si la mère de famille passait juste des moments avec chacun de ses enfants personnellement et pas avec l’ensemble de la famille, quelque chose manquerait. Par exemple, si elle était absente à tous les repas… imaginez le manque pour la vie de famille… Et pas seulement pour la qualité des mets dans l’assiette… 

De la même façon, si la messe, l’adoration continue ou alors le soin des personnes de la rue disparaissaient d’une paroisse, il manquerait quelque chose. Il me semble qu’il en va de même du chapelet.  

Le chapelet peut bien sûr être prié personnellement mais s’il disparaissait du cadre paroissial, cela laisserait un vrai vide et chamboulerait des choses. Oui, quand nous prions Marie en Eglise, elle vient prendre soin de nous… Combien Marie était heureuse de demander aux enfants de Pontmain : « Priez mes enfants, mon Fils se laisse toucher. » Marie est la mère de l’Eglise et c’est en Eglise que nous devons parfois la prier, comme des enfants réunis devant leur mère, lui présentant leurs humbles prières et les demandes de toute la famille.  

Pour le mois d’octobre, le mois du Rosaire, nous proposons « Chap ou pas chap ? » Chacun peut proposer un chapelet pour une intention donnée, à une heure qui lui convient ; tous ceux qui veulent ensuite venir peuvent s’inscrire en ligne. Rdv à la 4ème page pour tout savoir sur cette belle initiative. Une manière créative de relancer cette prière de l’Eglise. 

Alors, chap ou pas chap ? 

Père Olivier de Petiville, vicaire de l’ensemble paroissial Saint Pothin Immaculée Conception