Bientôt le temps de l’Avent … et la nouvelle traduction du Missel Romain !

 

Ce dimanche 28 novembre, 1° dimanche de l’Avent, entrera en vigueur une nouvelle traduction du Missel Romain.

La réforme liturgique voulue et initiée par le Concile Vatican II a conduit à la promulgation du nouveau Missel Romain le Jeudi Saint, le 26 mars 1970. Depuis, en 1975 et en 2002, deux nouvelles éditions de ce Missel ont été promulguées avec de très légères modifications.

A la suite de diverses instructions sur la manière de traduire les textes liturgiques, c’est la traduction de l’ensemble du Missel romain qui a été reprise.

Cette nouvelle traduction se veut plus fidèle au texte latin mais aussi à l’esprit de la liturgie, plus proche aussi des autres traductions des diverses langues manifestant ainsi mieux notre unité avec toute l’Eglise.

Si pour les fidèles, cela implique seulement une dizaine de changements (à la suite de la modification du Notre Père) qu’il faudra peu à peu découvrir et assimiler (un feuillet sera disponible dans les églises pour cela), sur l’ensemble du Missel, il y a un très grand nombre de nouveautés avec beaucoup de merveilles.

Soyez-y attentifs : notamment dans les prières eucharistiques mais aussi dans les oraisons de la messe !

Outre des changements de traduction ; il y a aussi dans ce nouveau missel, des modifications ou plutôt des précisions quant à la manière de célébrer, qui sont elles aussi très riches de sens.

 

Dans cet éditorial, je voudrais présenter deux changements :

 

1) Le nouveau missel, par fidélité au texte latin et aux autres traductions, met en valeur une nouvelle invitation à prier avant de dire la prière sur les offrandes :

En plus de : « Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise / Pour la gloire de Dieu et le salut du monde », une autre invitation pourra être dite (elle est même placée en premier dans le missel) :

Priez, frères et sœurs, que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant.

R/. Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise.

 

Cette nouvelle formulation commence d’abord par un impératif : « Priez ! » Invitation forte à participer pour entrer dans la prière eucharistique.

Elle se poursuit en disant : « Que mon sacrifice qui est aussi le vôtre » : C’est bien le sacrifice de toute l’Eglise, du prêtre et de l’assemblée ; « le vôtre » insiste particulièrement sur la responsabilité de chacun à s’offrir, à entrer dans l’offrande de sa vie.

Cela : « Pour notre bien et celui de toute l’Eglise » ; le monde n’est pas absent de cette prière ; c’est bien par chacun de nous et par l’Eglise, en nous offrant et en nous laissant transformer, que le monde est sauvé. Là encore, la responsabilité de chacun, de l’Eglise, est soulignée …

 

2) Avant de communier : A la formule : « Heureux les invités au repas du Seigneur : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le  péché du monde ! », nous aurons par fidélité au texte d’origine ceci : « Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! »

 

L’ordre est plus biblique : la parole de Jean-Baptiste (Voici l’Agneau de Dieu) qui ouvre l’Evangile de Jean précède la parole de l’Apocalypse (Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau : dernière des 7 béatitudes de ce livre)

Non pas « le » péché mais « les » péchés : les deux ont du sens car le péché du monde c’est le péché en soi, tandis que les péchés insiste sur la triste réalité du péché que nous répétons trop souvent …

« Les noces » pour qualifier le repas : la liturgie eucharistique annonce et anticipe le ciel auquel elle nous fait participer !

 

La semaine prochaine, le Père Emourgeon vous présentera une nouveauté présente dans la traduction du « Credo »

 

Que cette nouvelle traduction liturgique nous rende plus attentif à la messe pour mieux y participer !

 

         Père Patrice Guerre, curé de l’ensemble paroissial  Saint Pothin Immaculée Conception