Ce que Dieu a uni

 

 

Les lectures de ce dimanche pourraient être celles d’une messe de mariage. Elles le sont souvent. Le célébrant, posant sa main sur celles que se donnent les époux, prononce cette phrase de l’Evangile de ce jour : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. »

Lire ces textes au cours d’une assemblée dominicale où se brassent différents états de vie ouvre une perspective différente.  A qui suis-je uni par Dieu ? A qui être uni par Dieu ?

L’année spéciale dans laquelle nous sommes, année « Famille Amoris Laetitia », se termine en juin 2022 à l’occasion de la 10 -ème rencontre mondiale des familles, à Rome.  La phrase qui débute l’exhortation Amoris Laetitia du pape François est celle-ci : « La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Eglise. » La famille est au cœur de l’unité venue de Dieu. Et cette unité se réalise dans le couple :  Homme et Femme sont créés à l’image de Dieu. La pandémie a mis en évidence le rôle central de la famille, communauté de vie soumise aux contraintes des confinements. Comment nos couples, nos familles ont vécu ce temps si particulier ? Quel fruit d’unité entre nous émerge aujourd’hui de cette période ?

Cette unité du couple, Saint Paul en fait l’image de l’unité du Christ et de l’Eglise. N’est-ce pas à cette unité-là, entre le Christ et l’Eglise, à laquelle nous appartenons tous, dans notre état de vie ? Unis au Christ, en Eglise. Notre évêque, en présentant dimanche dernier ses orientations pastorales, a formulé ainsi son désir, sa vision : « Qu’advienne ici une Eglise fraternelle et unie qui annonce le Christ avec audace et humilité. » Il nous adresse un appel à la communion entre nous : aimons-nous les uns les autres !

L’église a dû, comme les familles, traverser la pandémie et ses confinements. Non sans que certains de ses membres prennent leurs distances. Mais son unité, elle la reçoît, elle ne se la donne pas. Si nous avons été séparés physiquement les uns des autres, nous avons pu, à notre manière, rester dans l’unité par l’Esprit Saint. Prions le Christ de nous garder dans cette unité qu’il a voulue pour nous : « Je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur parole (la parole des Apôtres), croiront en moi : que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi. » Unité sans cesse à rechercher.

Avec Jésus, c’est Dieu lui-même qui s’unit à l’humanité. Ce que Dieu a uni, c’est l’homme avec Dieu, dans cette communion d’amour qui nous est offerte, par l’Esprit Saint.

Viens, Esprit Saint !

Bertrand de Montclos, diacre permanent