Prier avec saint Augustin, avec joie !

 

Je vous propose de prier avec saint Augustin pour le dimanche de la joie, de laetare. Par quelques citations choisies, je crois qu’il peut nous aider profondément à trouver/retrouver le sens du carême et de la conversion et ce, donc, avec la joie…

 

A propos du fameux : « je n’arrive pas à avancer dans ma vie, dans ma foi… »

Saint Augustin, grand pécheur puis grand saint,  écrivait : Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme. Oui nous avons du mal à avancer, ou plutôt nous n’avançons pas forcement comme nous le voudrions. N’ayons pas peur des difficultés et des chutes et ce sans nous auto-juger. Le principal est de faire le bon choix, choisir la bonne direction et s’y tenir. C’est la persévérance.

 

Et quand je me trompe alors ? Saint Augustin qui sait ce que c’est que se tromper, écrivait : “Si je me trompe, je suis. Car celui qui n’est pas ne peut être trompé. Ne nous trompons pas de combat. Ne craignons pas de nous tromper mais de nous installer dans l’erreur.

 

Le vrai chrétien est un chercheur de Dieu. Attention à l’illusion d’être déjà arrivé au terme, de « posséder » Dieu… Nous serons « saints » si nous avons persévérés jusqu’au bout… Saint Augustin, grand chercheur de Dieu, disait : “Cherchons comme cherchent ceux qui doivent trouver et trouvons comme trouvent ceux qui doivent chercher encore. Car il est écrit : celui qui est arrivé au terme ne fait que commencer. La vie chrétienne c’est une aventure dont le but est d’aller de l’avant et non de s’installer.

 

Que faire quand j’ai un gros coup dur ??? Conseil simple et plein de bon sens de l’évêque d’Hippone : “je m’endormis, et à mon réveil trouvais que ma difficulté avait beaucoup perdu de sa violence.” Ne nous morfondons pas dans nos difficultés, parfois se poser peut suffire…

 

Enfin, profitons du carême pour re(découvrir) Dieu de toutes nos forces, de tout notre désir. Comment ? En allant à sa rencontre…

« Tard je t’ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée ! mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi et j’étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c’est au dehors que je te cherchais ; je me ruais dans ma laideur sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi, retenu loin de toi par ces choses qui ne seraient point, si elles n’étaient en toi. Tu m’as appelé et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, je l’ai respiré et voici que pour toi je soupire ; je t’ai goûtée et j’ai faim de toi, soif de toi ; tu m’as touché et j’ai brûlé d’ardeur pour la paix que tu donnes. » Les Confessions.

Belle et sainte montée vers Pâque…

Père Pierre-François Emourgeon, vicaire de l’ensemble paroissial saint Pothin-Immaculée Conception.