« Tout sera détruit » « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer » « Ne vous effrayez pas »
Le texte d’évangile de ce jour, nous invite à nous tourner vers l’espérance en pensant que tout ce qui sera détruit sera reconstruit.
Notre pays, vieux de 2000 ans a connu plusieurs crises dans son histoire et a su se relever : il ne faut pas désespérer !!
Justement si nous devions résumer cet évangile en un mot, ce serait l’espérance.
En 2017, le pape Francois nous rappelle en quoi le baptême ouvre à l’espérance :
« En choisissant de se faire baptiser, le chrétien quitte les ténèbres pour s’orienter vers la lumière. « Voilà notre espérance chrétienne » a affirmé le pape. Le cierge remis à chaque baptisé à la fin du rite du baptême symbolise cette espérance et même la lumière de la résurrection de Jésus. »
Pour nous chrétiens, l’espérance est donc un moteur qui fait changer notre regard sur le monde et sur ceux qui nous entourent.
Vivre dans l’espérance, c’est accepter l’angoisse, et en même temps, vivre dans la joie.
L’espérance nous habite, elle nous permet de voir plus loin sans découragement, elle ne s’arrête jamais, c’est presque magique …
Pour autant, il arrive que nous soyons en manque d’espérance ?
Pour cela accordons nous de prier au lieu de nous disperser et de nous égarer, transmettons l’espérance qui nous anime, ouvrons notre bible plus souvent que notre smartphone, persévérons dans nos efforts quotidiens, recentrons nous sur l’essentiel.
Il faut vraiment croire que Dieu est une présence d’amour et source d’Espérance auprès de chacun. Oui, ce Dieu sur lequel nous pouvons prendre appui pour qu’il nous guide, nous transforme et nous emmène vers la joie de la communion entre tous.
«Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière. » Lettre aux romains 12-12
Pour clore cette méditation nous vous proposons une prière de Charles Péguy.
Isabelle et Antoine Moussalli
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. La Foi ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ça n’est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres. Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. Et je n’en reviens pas. L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus. La Foi va de soi. La Charité va malheureusement de soi. Mais l’Espérance ne va pas de soi. L’Espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce. La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante. Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs, qui la tiennent par la main, la petite espérance s’avance. Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. Et les deux grandes ne marchent que pour la petite ».